« Parfum de sérénité dans cette petite larme de l’Océan Indien. Tout ici respire la bonté et la gentillesse. Les gens sont adorables et vrais. Les paysages sont magnifiques. Je reviendrai avec vous la prochaine fois… »

Cette promesse je me la faisais lors de mon premier séjour ici, en 2010, écrite sur une carte envoyée à ma famille restée à la maison, une façon d’être certaine qu’elle se réaliserait un jour sans doute… C’est maintenant chose faite !

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Il est 8h20 heure locale, mon voisin sri lankais se signe et ferme les yeux ; notre vol va bientôt atterrir. Le temps est passé vite finalement depuis Londres où nous avons fait escale trois bonnes heures. A la sortie de l’avion directement sur le tarmac, nous comprenons que nous allons souffrir les premiers jours. Il faisait frais à notre départ de Lyon hier…

La propriétaire de notre guesthouse est charmante et nous conseille la visite d’un temple peu connu ici à Négombo. L’expression « peu connu » nous interpelle car Négombo est LE lieu où se retrouvent la majorité des voyageurs à l’arrivée et au départ du Sri Lanka ! Et, comme dans tout lieu très touristique, nous nous sommes vus proposées – dès la sortie de l’aéroport – nombres de visites que nous avons poliment refusées. Mais qu’à cela ne tienne nous faisons confiance à notre hôte et partons avec Christopher, un chauffeur de tuc-tuc interpellé dans la rue (three wheeler est le terme exact mais ici tout le monde dit tut-tuc) pour la visite du temple ANGURUKARAMULLA, un monastère bouddhique érigé en 1868. L’entrée est gratuite mais une donation est sollicitée pour l’entretien et le maintien en état des lieux. L’odeur emplissant les différentes salles que nous traversons ne laisse que peu de doutes ; de toute évidence la dernière collecte a été investit en peintures. Le lieu, retraçant la vie de Bouddha, est plutôt atypique et les couleurs ne manquent pas. Un couple seulement partage le lieu avec nous. La visite est somme toute très rapide. Nous filons donc à une dizaine de kilomètres vers le village de Vaikkal et son église colorée. Il semble qu’il y en ait plusieurs mais Christopher (dont le prix de la course a soudainement augmenté) ne semble pas très enclin à nous y emmener sans une autre « rallonge ». Nous rentrons donc nous reposer avant de ressortir pour une balade sur la plage au coucher du soleil.

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Ce matin nous partons à pied pour le Fish Market de Négombo. Nous sommes à 3 km à peine et il fait frais à 6h ce matin, que du bonheur ! Le marché se déroule directement sur la plage. A leur arrivée chaque pêcheur décharge sa prise du jour  qui est aussitôt vidée, nettoyée, puis vendue derrière sur les étals (un peu bancales) partiellement à l’abri du soleil mais pas de la chaleur, ni des mouches, ni des nombreux oiseaux qui en croqueraient bien eux aussi. Mais ces derniers ne sont pas en reste car toutes les entrailles de poissons rejetées à la mer (qui à cet endroit est rose tant il y en a) reviennent s’échouer sur le sable et sont aussitôt récupérées par les corbeaux et les aigrettes qui peuplent le lieu.

Une autre partie de la pêche est réservée pour le salage et le séchage. Stockés après nettoyage dans de petits paniers, les différents poissons sont étalés à la main, un à un, sur d’immenses bâches. Régulièrement ils sont retournés selon le même processus. Ils sèchent ainsi, recouverts chaque soir puis de nouveaux offerts aux rayons du soleil chaque matin et aux oiseaux qui s’aventurent de ce côté-ci de la plage également. Ces immenses tapis de poissons donnent des tableaux très graphiques sur des centaines de mètres qui font oublier l’odeur qui, avouons-le, n’est pas des plus sympathique !

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Demain nous prendrons un bus qui nous conduira à Jaffna, tout au nord…