C’est de bonne heure que nous débutons notre grande journée sur la route mythique. La pluie qui est tombée toute la nuit nous tient compagnie en début de parcours mais le soleil lui vole rapidement la vedette et nous découvrons, ébahis, les couleurs somptueuses qui s’offrent à nous tout au long de la route. Le bleu du ciel et de la mer, dans une multitude de nuances, fait écho au vert des arbres et arbustes qui bordent l’Océan, tandis que les taches sombres du gris des rochers font place à l’ocre des falaises s’imposant de toute leur hauteur devant des plages quasi désertes. Chaque sortie de virage est un enchantement et nous multiplions les arrêts. Nous mettrons 8 heures pour faire les 255 km qui relient Torquay à Warnambool…
Nous avons choisi pour cette halte un hébergement dans un ranch et, à notre grande surprise, notre cottage ressemble plus à une maison qu’à un bungalow. Jade est ravie de pouvoir nourrir les chevaux avec les deux fillettes de nos hôtes et trouve très vite ses marques si bien que lorsque nous partons au Woolworth du coin (à 10 kms donc) elle reste jouer avec ses deux nouvelles amies, Lily et Amelia.
Le remplissage de notre glacière est ici un vrai casse-tête. Tout nous parait cher mais nous arrivons à respecter notre budget en mangeant nos propres sandwichs le midi et en cuisinant même du bœuf australien, des pâtes ou des légumes en boîtes le soir. La bonne surprise en revanche est le passage à la pompe : moins de 0,90 € le litre d’essence, et heureusement car ici les distances sont à l’image du pays, démesurées !
Les Grampians
Après deux nuits dans notre grand cottage versions maison pour 6, un sublime coucher de soleil sur la prairie, une escapade sur une des nombreuses plages de Warnambool où nous ne tremperons que les pieds tant la température de l’eau est glaciale, nous prenons la route de la montagne. Le massif des Grampians se trouve à 250 kms au nord de Warnambool. La route pour s’y rendre est déserte et nous croiserons moins de dix voitures ! Nous faisons un stop au Mont Rouse pour nous dégourdir les jambes et prendre de la hauteur pour admirer les vastes étendues. Ici, chaque point d’intérêt est signalé par une pancarte de couleur marron et elles sont nombreuses, si bien que nous trouvons de nombreux prétextes pour nous arrêter. Nous rencontrons notre premier wallaby, vivant je veux dire car malheureusement nous en avons déjà vu sur le bas côté, et immortalisons le moment.
Nous atteignons le camping dans lequel nous logerons durant notre séjour aux Grampians. Comme à chaque fois, notre hébergement propose thé, café, sucre, bouilloire, grille pain et micro-ondes. Mais bien sûr, l’intérêt est ailleurs que dans ces simples considérations matérielles, quoique, agréables j’avoue. Ici, les cacatoès sont maîtres des lieux et des taches blanches et jaunes survolent nos têtes. Lorsque nous sortons avec une tranche de pain, c’est un nuage qui s’abat sur nous ! Et ils restent là, un bon moment… Qui observe le plus l’autre ? Pas sûr que ce soit nous !
Cette fois nous sommes à 30 kms du Woolworth le plus proche. Bien sûr, nous pourrions nous contenter de la boutique du camping mais notre porte-monnaie, lui, non. Une heure de route supplémentaire sera donc nécessaire pour le remplissage glacière. Dès notre retour, nous partons à la découverte de la vallée en contrebas du camping. Et là… Une trentaine de kangourous est « attablée » et se laisse approcher à distance raisonnable. C’est un vrai régal pour nos yeux !
Après une nuit bien fraîche, qui nous fait apprécier le confort de nos couettes et celui de nos vestes polaires au réveil, nous partons à la découverte du Massif des Grampians. Il invite à de belles randonnées et nous passons la journée, chaussures de marche aux pieds (nous ne les avions pas remises depuis le Kawah Ijen) à escalader, descendre, monter, s’arrêter, repartir et… admirer la nature qui nous entoure. L’Australie est vraiment le pays où l’expression « plaisir des yeux » prend tout son sens ! Et tout ici est fait pour nous simplifier le « outdoor » : des toilettes propres avec papier à chaque point de randonnée, des tables et bancs pour le pique-nique, parfois même des BBQ, bref, la vie au grand air semble ici être le sport national. Sur le chemin du retour, nous découvrons au détour d’un chemin, un domaine viticole et projetons de goûter au vin local dès que possible. Nous apercevons quelques émeus au loin dans la prairie et découvrons également une portion de route où les arbres ont été partiellement calcinés ce qui leur confère une allure particulière.
A la fin d’une bonne journée de randonnée, quoi de mieux que de rentrer pour profiter de la compagnie de ses nouveaux voisins ? Rien, en fait ! Certains d’ailleurs se sont déjà installés, trouvant sans doute que les graines achetées spécialement pour eux sont à leurs goûts. Puis, notre dîner avalé, nous filons vers le fond du camping pour admirer ce soir encore les ébats des kangourous. Certains nous observent, curieux, d’autres sont en train de jouer ou de se battre (on ne sait pas exactement mais ça n’est pas très violent), là, une mère nourrit son petit, à peine dérangée par les cacatoès tout proche, ici, c’est un jeune qui fait le guet… Difficile de quitter ce lieu et nous attendons que la nuit tombe pour rentrer dans notre « cage » ; ici, ce sont les humains qui sont enfermés, car la nuit venue, les kangourous investissent la totalité du camp.
Ce matin nous remplissons le coffre et roulons vers notre prochaine destination : Frankston, au sud de Melbourne, afin de nous rendre au festival des sand castle, autrement dit « châteaux de sable ». Destination choisie essentiellement pour Jade à qui nous réservons la surprise. Nous roulons 4 heures avant d’apercevoir Melbourne au loin et une heure encore afin de la contourner. A 16 heures nous sommes dans notre chambre d’hôtel avec le wifi gratuit (enfin !) et en profitons pour réserver notre voiture pour les USA et, pour vous faire partager nos aventures bien sûr…
Changement de décor et de style de vie : dites donc on s’embourgeoise ! ( télé, voiture … ) C’est une bonne transition vers les USA. J’adore les paysages montagneux des Grampians. Nous aussi nous revenons de nos montagnes un peu plus enneigées cernés non pas par les cacatoès blancs mais par les choucas noirs.
Merci pour votre carte qui malheureusement a du prendre l’eau. La fin est effacée : visiblement Thierry adorerait vivre ici mais le coût de la vie est cher ?
Que Jade ne s’inquiète pas pour ses copains d’école : tout le monde suit ses aventures avec intérêt et se fait une joie de la retrouver pour la bombarder de questions ! Plus que 2 mois à peine …
Bises à toute la famille !
Oui c’est exactement l’effet que ça nous fait, on retrouve des réflexs à l’européenne comme boire l’eau du robinet ou mettre de l’essence dans une voiture ! Nous avons été rafraichis par les belles photos enneigées de votre séjour à la montagne. Il est possible que l’on rencontre la neige nous aussi aux USA même si nous ne l’espérons pas vu notre garde-robe…
Jade est rassurée et espère pouvoir répondre à toutes les questions ;).
Gros bisous à vous 4 et à bientôt