Peck nous a promis un bus à 7 heures et il n’a pas menti. A 7 heures précises, le minibus se gare devant l’hôtel. Nous sommes rapidement rejoints par d’autres occidentaux et nous retrouvons assis à deux sur un siège, serrés, mais le minibus est grand confort. Le trajet se fait sans encombre jusqu’à la frontière Cambo-Laotienne malgré une route qui s’efface là encore et de la piste très boueuse car la nuit a été pluvieuse.
Il est midi lorsque nous commençons nos formalités pour l’obtention des visas. Une heure plus tard, nous sommes en possession des précieux documents et en route, dans un nouveau minibus, bien moins confort mais plus grands et nous sommes ravis de pouvoir nous asseoir normalement (c’est fou comme parfois un simple siège pour vous tout seul ça peut rendre heureux !). La porte du bus ne ferme pas, sa vitesse n’excède pas les 50 kms heure, et malgré une très bonne route, nous mettons une heure encore avant d’arriver à la bus station où est prévu le changement pour le bus final, l’étape ultime en 2h30 (normalement) pour enfin arriver à destination.
Nous sommes les seuls à nous rendre à Paksé car les autres filent sur les 4000 îles, endroit paradisiaque vanté par tous les voyageurs. Mais nous avons des projets qui nous tiennent à cœur et ne regrettons pas notre choix de zapper ce lieu au vu de la quantité d’occidentaux qui s’y pressent.
Il est 13h lorsque nous nous retrouvons seuls à la bus station et le chauffeur nous propose de patienter chez lui plutôt qu’ici. Nous comprenons alors qu’il va y avoir de l’attente… Heureusement il y a un accès wifi qui permet la mise à jour de nos mails. Jade en profite pour regarder des vidéos sur le smartphone.
17 heures, nous reprenons place dans le minibus pour, pensons-nous, rejoindre le bus final. Mais c’est en fait sur la route principale que s’arrête notre chauffeur lao, ne parlant que très peu anglais, en nous lançant un « two minutes ». Il se poste alors au bord de la route et essaie, en vain, d’arrêter chaque minibus qui passe. Nous patientons sur le bord de la route…
La nuit arrive et il finit par nous passer son téléphone, au bout duquel un interlocuteur nous annonce, en anglais, qu’il n’y aura finalement pas de bus ce soir ! Un peu agacée, je lui rétorque que nous avons une chambre qui nous attend à Paksé ce soir. « No problem » je vous donne une chambre ce soir…
Retour dans le minibus et direction la guesthouse, plus que limite mais au moins nous aurons un lit pour dormir et même un wc douche privé ! Enfin quand je dis privé, nous ne sommes pas loin de 100 si je compte les araignées, moustiques, gecko et autres insectes non connus de nous occidentaux. Les restes de savonnettes collés au lavabo jauni de crasse atteste que d’autres sont passés avant nous mais quand ? Le lit quant à lui est jonché de crottes de rats et la poussière vit ici en parfaite harmonie avec les toiles d’araignées. Bref, on na va pas se plaindre, ou pourrait être à la rue, mais si le 50 millions de consommateurs lao existe on veut bien le numéro !
C’est pas tout ça, il est 18h30 et nous n’avons quasiment rien mangé de la journée. « Food, 5 minutes » nous dit notre hôte. Nous prenons donc nos lampes – il fait nuit noire, nous sommes en pleine campagne laotienne – et suivons l’unique route praticable. En effet, au bout de 5 minutes, quelques lumières nous indiquent qu’il y a de la vie (autre qu’animal, j’entends) et après avoir essuyé un premier refus, nous trouvons une dame charmante qui rouvre sa petite échoppe pour nous. Nous achetons un paquet de chips, quelques cookies et de quoi nous désaltérer. Waouh, après les trois bananes de midi, c’est une vraie journée régime, mais que d’aventures !
Après une nuit plutôt réussie au vu des conditions, une bonne douche fraîche, nous apprenons que le bus pour Paksé partira de la bus station à 11h30. Il n’est que 7 heures, nous avons le temps de nous promener, en quête d’un vrai petit déjeuner si possible. La campagne environnante est très belle, rizières et leurs travailleuses matinales, buffles d’eau, écolières à vélo… Nous nous installons après notre petite marche matinale aux abords d’un marché et déjeunons dans une échoppe d’omelettes, viande, légumes, riz et bananes.
Rassasiés, nous continuons notre marche vers un bras du Mékong, où se trouve l’embarcadère pour les 4000 îles. C’est très beau et nous profitons un moment de la vue et de l’ambiance des allées venues des embarcations sur l’eau, avant de reprendre la route de notre guesthouse crassouse.
Il est maintenant 11h33 très précisément, nous avons rejoint en tuk tuk la bus station et attendons le précieux bus final. Prochain récit depuis Paksé, enfin je l’espère !
Bonjour la famille Génix ,nous suivons avec grand plaisir le déroulement de votre voyage ,les commentaires sont sympas et les photos très réussies .Bonne route
Coucou les z’amis!!!! Jade est rayonnante!!! je suis sur que ce voyage va être gravé dans sa mémoire!!!! merci pour tes belle photos et de nous faire partager votre voyage…Valérie et moi sommes rentrées de notre rallye, nous avons tellement de chose à vous raconter, nous sommes 22 au classement général sur 70 véhicules le top, nous repartons l’année prochaine!!!! 😉 des gros bisous à vous trois mais surtout un gros câlin à Jade….à très bientôt pour des news bises Muriel