22 Novembre : J+20
Debout à 8 heure, toilette et petit déjeuner. Il y a tout le confort au camping donc on en profite.
10 heures, départ pour le centre d’Agadez. Arrêt dans une gargote où l’on rencontre un touareg, Abdoulaï, qui nous demande de venir prendre une photo de sa famille pour la lui envoyer par la suite. On passe vite fait à la banque changer des travelers car on commence à être à cours d’argent, puis direction la famille d’Abdoulaï. On y arrive à 11 heures et on se retrouve au beau milieu d’un campement Touareg installé dans une cour… j’imaginais un campement plus proche du Sahara mais non, ils sont installés là et semblent avoir abandonné le nomadisme ! On nous offre le thé à 3 vitesses (dur/doux/suave) préparé devant nous. Je me sens chanceuse d’être là, j’oublie pendant un moment les murs et le fait que cette famille soit ainsi parquée !
Bien entendu le but n’était pas « que » d’avoir recours à nos talents de photographe 😉 mais aussi d’essayer de nous vendre des bijoux. Mais c’est de bonne guerre,
et puis quitte à laisser quelques sous, autant que ce soit directement dans la poche de celui qui fabrique. Il nous explique que les femmes touareg sont superstitieuses et n’aime pas l’or, elles n’en portent jamais. Les bijoux sont donc fait en argent dans la plus pure tradition touareg. Et en plus Ils ont une valeur symbolique. Ça y est je suis conquise… Après quelques achats, on décide de donner des médicaments et quelques vêtements à la famille d’Abdoulaï. Pendant que les gars font la distribution je m’aventure sous la tente des femmes. Elles me font signe de m’asseoir et m’offrent de la viande et la pâte (sorte de purée très compacte faite à base de manioc je crois). La viande s’avère être du chameau et elle est très très élastique. Difficile à mâcher pour mes dents d’européenne ! Les femmes ne parlent pas français donc on échange par signes, pas évident. Je ressors de là après de longues minutes (les gars me cherchaient), avec mon chewing-gum à la viande dans la bouche ;). J’ai adoré ce moment (pas pour la viande) où on ne dit rien, et juste, on observe et on savoure le moment présent, les regards, les rires… Génial !
Il est temps de partir, les au-revoir sont chaleureux. Direction « chez Tantie », un petit resto tenu par une béninoise. Je viens de manger avec les femmes et je n’ai pas très faim. Du coup je prends quand même une assiette et la donne à des enfants devant le resto. C’est quelque chose qu’on fait souvent car il y a toujours des enfants aux abords des restos où on mange. C’est mieux que de donner de l’argent, surtout à des enfants, et au moins on est sûr que ça leur profite.
14h30, on retourne au camping et on retrouve Didier et Éric ainsi que Christophe et Bruno. Super de se retrouver, bière pour tout le monde , les discussions vont bon train.
Ensuite les gars font de la mécanique et moi, sieste. Puis à 20h repas improvisé tous ensemble après avoir troqué des pièces autos et un jerrican contre des bijoux (je suis fan je vous dit !). 23h, tout le monde au lit.