19 novembre : J+17
Toujours dans le sable jusqu’au cou. Les nuits sont froides par ici et la couverture achetée à Ghardaïa nous est d’une grande utilité !
7h, café, une tablette de Dextrose pour se donner des forces et les gars commencent à tôler (désensabler en fait). Moi en attendant je détoile et j’attends la suite des évènements. Il risque d’y en avoir pour un moment car la zone de sable est importante.
8h30, c’est fini et on part.
10h, arrivée à In Gezzam. Heureux pour cette première grande étape de piste. On retrouve quelques personnes rencontrées au cour des différents arrêts. Chacun y va de sa petite (ou grosse) galère. On retrouve entre autre Bruno et Christophe qui voyagent en Renault 4L et ont bien souffert pour arriver jusqu’ici !
11h15, direction la douane après avoir fait le plein d’essence et d’eau et s’être ravitaillé un peu (dattes et eau + quelques biscuits) pour la suite du parcours. In Gezzam est une petite ville en plein milieu du Désert et il n’y a pas grand chose à faire.
Douane : fouille complète du véhicule, entendez par là on ressort TOUT et on fait l’inventaire avec les douaniers. Pas de chance, j’avais mis ma machine à écrire, celle-là même avec laquelle j’ai écris le manuscrit de notre épopée (!), sous le siège passager, bien enveloppée pour qu’elle ne prenne pas de gnons, et j’avais complètement oublié de la déclarer dans l’inventaire d’entrée du pays ! Les douaniers veulent me la confisquer 😦 Un gentil sourire et les épaules super basses pour leur faire comprendre que je n’ai VRAIMENT pas fait exprès… OUF ! Ils ont été sympas, j’ai pu garder ma machine qui, pour la petite histoire, me servira quelques mois plus tard à payer une bonne partie de mon billet de retour vers la France.
L’épisode de la machine à écrire passé, ces messieurs veulent maintenant garder un de nos jerrycans de 20L d’essence car il semble que ce soit trop pour la traversée. On discute calmement et après un bon moment ils finissent par nous dire de recharger… Et en prime ils me font venir dans le bureau pour me faire cadeau d’une rose des sables, cadeau offert uniquement aux femmes (rares) qui font la Traversée, « sont gentils ces douaniers 😉 »
Manu lui a eu moins de chance que nous, un douanier lui a taxé plus de 7000 dinars / 400 FF / 60 € car il manquait un A sur son châssis de voiture. Après toutes ses péripéties on repart enfin pour une dizaine de km dans un No Man’s Land et au km 79 on arrive à Assamaka à la douane nigérienne cette fois. Changement de population. Blacks et sourires, beaucoup plus engageant…
Il est 13h lorsque nous arrivons à Assamaka mais nous devons attendre jusqu’à 15h30 car les bureaux sont fermés. Un tour à la gargote du poste frontière, riz et orangina « made in algeria » c’est à dire au goût de médicaments et super sucré ! La bière tant attendue sera pour plus tard.
Une sieste à l’ombre de la voiture et à 15h30, déchargement complet de la 504. Les douaniers confisquent le quart et la gourde de Jean-Phi, on ne saura jamais vraiment pourquoi. Il les avait rapporté de Djibouti où il a fait son Service, autant dire qu’il est ravi ! Pour ma part j’ai donné (pas le choix) quelques échantillons de parfum et on a pu recharger la voiture. Après ça, direction les différents bureaux pour faire viser les passeports, prendre une assurance (obligatoire) pour la voiture, payer une taxe touristique et je ne sais plus trop quoi encore… Bref de la taxe à fond 😦
Avec tout ça on arrive à 18h30 et il nous manque encore un tampon. Fermeture des bureaux, on est coincé là jusqu’à demain matin ! On retrouve des parisiens rencontrés sur la route, 6 voitures qui font la route ensemble, impressionnant et il y a même une fille, Pat, je me sens moins seule 😉
À 19h je suis claquée donc dodo pendant que les autres font la fiesta…
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